Redécouverte de la Salle des Synodes

Au cœur de la vie narbonnaise, la Salle des Synodes se dresse fièrement, teintée d’une histoire riche et diversifiée. Des réunions ecclésiastiques aux séances de cinéma, ce lieu, débordant de caractère, a traversé les âges, chaque époque y laissant son empreinte. C’est un voyage dans le temps que nous vous proposons aujourd’hui, pour redécouvrir ce lieu emblématique, berceau d’innombrables histoires et témoin silencieux de notre passé.

L’histoire méconnue de la salle polyvalente

La Salle des Synodes, du grec synodos qui signifie « se réunir », a été initialement conçue pour accueillir des assemblées ecclésiastiques. Par la suite, elle a évolué pour devenir une salle polyvalente, accueillant des concerts, des opérettes, et même des réunions politiques. À travers les âges, la salle a su s’adapter, répondant aux besoins changeants de la société et jouant un rôle crucial dans la communauté narbonnaise.

Le cinéma « Le Nouveau Cinéma » de Paul Roucoules

C’est en 1923 que Paul Roucoules transforme la Salle des Synodes en une salle de cinéma, baptisée « Le Nouveau Cinéma ». Cette initiative audacieuse a ouvert une nouvelle page de l’histoire de cette salle emblématique, transformant un lieu d’assemblée et de concert en une plateforme de divertissement cinématographique.

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Un changement de direction et la naissance du « Rex »

En 1936, un changement de direction majeur survient. M. Voisin rebaptise « Le Nouveau Cinéma » en « Le Rex ». Cette nouvelle phase de la salle est marquée par d’importants aménagements, comme l’installation de gradins en bois, contribuant à améliorer l’expérience des spectateurs.

Les aménagements remarquables de la salle

Les gradins en bois ne sont qu’une petite partie des aménagements impressionnants qui ont eu lieu à la Salle des Synodes. L’architecture intérieure de cette salle est un spectacle en soi, avec son plafond plat soutenu par de gracieux arcs diaphragmes et éclairé par des fenêtres à tiers point et à remplage. Ces éléments architecturaux confèrent à la salle un charme indéniable et un sentiment d’époque tangible.

Un accès par l’escalier du musée archéologique

L’entrée à la salle se faisait par l’actuel escalier du musée archéologique, témoignant de l’intégration de ce lieu à l’histoire et au patrimoine de la ville. Le parcours des spectateurs les conduisait à travers la salle de Rébé, ajoutant une dimension d’anticipation et d’émerveillement à leur expérience.

Le prix d’entrée et les temps difficiles

À son apogée, le prix d’entrée à la salle n’était que de 3,50 Fr, reflétant l’accessibilité et la démocratisation du cinéma de l’époque. Cependant, la salle a traversé des périodes difficiles, surtout pendant les temps de guerre, quand elle a dû être réaffectée à la distribution de tickets et de cartes d’alimentation.

La Salle des Synodes pendant les périodes de guerre

Durant les périodes de conflit, la salle des Synodes a su montrer sa polyvalence en devenant un lieu de distribution des tickets et des cartes d’alimentation. Ces événements marquants témoignent du rôle central qu’a joué cette salle pendant des moments cruciaux de l’histoire.

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La Salle des Synodes au service du Conseil Municipal

Sous les maires Hubert Mouly et Michel Moynier, la salle a trouvé un nouveau souffle en servant lors du Conseil Municipal. Bien que l’assistance publique n’ait pas le droit d’intervenir, les séances étaient ouvertes au public, soulignant le rôle civique continu de la Salle des Synodes. Chaque période de l’histoire de la Salle des Synodes nous rappelle l’évolution constante de notre société et la manière dont les lieux peuvent s’adapter et servir de nombreuses fonctions au fil du temps. C’est en redécouvrant ces lieux que nous pouvons apprécier pleinement la richesse de notre histoire et l’importance de la conservation du patrimoine. La Salle des Synodes, dans toute sa splendeur et avec toutes ses histoires, reste un symbole fort de Narbonne, un rappel tangible de notre passé qui éclaire notre présent.